JOB #4 – Anaïs D. | Infirmière

Hello tout le monde,

La série d’articles « JOB » continue, et aujourd’hui c’est Anaïs qui nous livre son parcours. Pour la petite histoire, cela fait plusieurs années que l’on se suit via instagram et je me rappelle très bien de ses selfies en blouse quand elle était encore stagiaire ! Passionnée par son job, elle en parle régulièrement sur son blog et cela m’a donné envie de creuser et à mon tour de lui poser quelques questions.

Voici donc un récapitulatif de son parcours et un aperçu de son quotidien !

QUI ES TU ?

« Je m’appelle Anaïs, j’ai 25 ans, infirmière et originaire de Toulouse, je vis à présent sur Paris depuis juillet 2018. J’ai un petit bébé à quatre pattes qui s’appelle Milka (ou « La miche » pour les intimes). Je suis quelqu’un qui aime la vie et qui ne se prend jamais trop la tête ! En plus de mon métier d’infirmière, je partage pour mon plus grand plaisir mon quotidien, mon boulot, mes looks et mes passions depuis 2013 à travers les réseaux sociaux. »

QUEL EST TON PARCOURS SCOLAIRE/PRO ?

« Mon parcours scolaire reste très classique, j’ai passé un BAC ST2S (Science Technique du Sanitaire et Social) puis j’ai fais un an de préparation au concours infirmier; concours que j’ai obtenu en 2013. J’ai donc ensuite fait mes 3 années à l’institut de formation infirmier de Montauban.

Concernant mon parcours pro, diplômée depuis 2016 j’ai de suite travaillé en Chirurgie Générale Ambulatoire pendant deux ans (un service très varié, j’avais de tout comme chirurgie: cardio, ortho, stomato, gynéco, esthétique, ORL, ophtalmo, digestif etc.). À mon arrivée sur Paris j’ai travaillé en SSIAD (Service de Soins Infirmiers À Domicile)  pendant 1 semaine (je n’ai pas du tout accroché au domicile!), puis 3 mois en tant que préleveuse dans un laboratoire d’analyse. »

QUEL EST TON MÉTIER AUJOURD’HUI ?

« Mon objectif quand je suis arrivée sur Paris était d’intégrer la médecine du travail et cela fait maintenant 2 mois que je travaille en tant qu’Infirmière Santé Travail ! Je vais donc dans les prochains mois reprendre une formation pour me spécialiser (équivalence avec un diplôme universitaire Santé Travail).

Infirmière en santé au travail est un métier peu connu mais qui tend à pas mal se développer, notamment depuis la reforme de 2017, concernant la loi El Khomri. »

QUELLES SONT LES TÂCHES D’UN(E) INFIRMIER(E) / UNE JOURNÉE TYPE  ?

« Même si à ce jour j’ai quitté le milieu hospitalier, il me semblait important de vous parler un peu des deux milieux.

Infirmière en milieu hospitalier :
Il est quasi impossible de vous décrire la journée type d’une infirmière car ça dépend vraiment de son milieu de travail et du service (un onglet sur mon blog existe avec la présentation des différents services dans l’onglet « infirmier »). Les taches à effectuer sont toutes celles du rôle propre et rôle prescrit de l’infirmier que vous pouvez retrouver > ici.

Infirmière Santé Travail (IST) : 
Il existe deux sortes de lieu de travail pour les IST: service autonome (directement dans l’entreprise) et service interentreprise (entreprise détachée où les salariés se déplacent pour la visite médicale). Pour ma part je travaille dans un service interentreprise.

L’IST est membre de l’équipe pluridisciplinaire animée et coordonnée par le médecin du travail. Il contribue à prévenir l’altération de la santé des salariés du fait de leur travail.

Concernant mes journée types, mes semaines sont découpées en 1/2 journée, je fais 6 demi-journée d’entretiens et 3 1/2 journée sur les lieux de travail (avec comme horaires 8h30-17h30). Mes missions pricipales sont:

  • réaliser les visites d’information et de prévention, ainsi que leurs renouvellements dans le cadre du suivi individuel de l’état de santé des salariés ainsi que les visites intermédiaires (dans le cadre du suivi individuel renforcé)
  • participer aux actions en milieu de travail, notamment aux actions de prévention et d’éducation à la santé au travail en sensibilisant et en informant les salariés en matière de santé et sécurité au travail
  • participer à des actions d’information collectives conçues en collaboration avec le médecin du travail et validées par lui
  • réaliser des fiches d’entreprises et des études de poste
  • participer aux actions visant le maintien et l’insertion ou la réinsertion des salariés au poste de travail et dans l’emploi
  • participer au CSE (sous délégation du médecin)
  • assurer le suivi des préconisations médicales à la demande du médecin du travail »

COMMENT DEVENIR INFIRMIER(E) ?

« Les modalités ont récemment changé : l’entrée en formation ne se fait plus sur concours mais sur dossier via parcoursup (pour les Néo-bacheliers) – exception cependant pour les aides soignants ou auxiliaires puériculture qui peuvent accéder à la formation après épreuve écrite et si ils justifient de 3 ans d’exercice en équivalent temps plein.

L’école dure ensuite 3 ans. Depuis 2009, la formation est reconnue comme licence et est similaire à la FAC avec des cours magistraux, TD et partiels. De plus, il faut ajouter les stages qui, pour la première année représentent 25% de l’année scolaire, pour la deuxième année 50% et pour la 3ème 75%. Un mémoire doit à la fin de ces 3 années être présenté pour validation du diplôme !  »

LES POSSIBILITÉS D’ÉVOLUTION ET LA DIVERSIFICATION DU MÉTIER ?

« Pour le coup, le diplôme d’infirmier offre une mutiltude de choix de lieu de travail ! À commencer par la diversité des services (chirurgie, ambulatoire, médecine, psychiatrie, réanimation, soins intensif, pédiatrie, soins de suite et de réadaptation, soins palliatif, oncologie etc…) et la diversité des lieux (soins à domicile – libéral/ SSIAD/ HAD -, humanitaire, milieu pénitencier, laboratoire, caserne militaire, milieu scolaire, entreprise, rapatriement sanitaire, etc.

Concernant les possibilités d’évolutions, il existe une multitude de D.U permettant de se spécialiser ! Sinon, sur concours (ou reprise d’étude), vous pouvez devenir IADE (infirmière anesthésiste), IBODE (infirmière bloc opératoire), infirmière puéricultrice, cadre de santé, directeur d’une structure de soin, infirmière clinicienne, infirmière dans la recherche, etc. »

LA SUITE DE TES PROJETS ?

« Ayant déjà accompli un de mes projets qui était d’intégrer la médecine du travail, je n’ai pas de projet prévu dans l’immédiat mais étant une grande fan de bijoux, pourquoi pas un jour lancer ma propre marque ou encore monter un salon de thé/ resto avec mon conjoint dans le sud ! Côté perso, fonder ma petite famille dans les prochaines années. »

RETROUVEZ LE BLOG D’ANAIS > ICI & SON COMPTE ISNTAGRAM > GOLDENBLOG

VOS PARCOURS :

Si vous êtes aussi infirmier(e), n’hésitez pas à partager vos expériences en commentaire ! Pour un même métier, il existe des dizaines de cursus différents et de missions possibles. Ça serait cool de pouvoir en savoir plus sur vous pour multiplier les avis et donner une vision 360° sur le poste :))

10 Commentaires

  1. Monnier
    25 mars 2019 / 23 h 35 min

    Merci de parler de ce poste, étant infirmière en dialyse j’ai pour projet par la suite de travailler en médecine du travail!
    En dialyse nous nous occupons des patients insuffisants rénaux, ce sont des patients chroniques, ils viennent plusieurs fois dans la semaine (souvent trois fois quatre heures). Durant ce temps une machine filtre leur sang à la place de leur rein qui ne fonctionne plus. Dans mon service je n’ai que des patients chroniques qui sont soit en attente d’une greffe, soit de manière définitive en dialyse.

  2. SOPHIE
    26 mars 2019 / 10 h 07 min

    excellent cette rubrique « Job » j’adore !

    belle journée

    Sophie

  3. Mascarte
    26 mars 2019 / 13 h 20 min

    Hello ! Je suis également infirmière depuis maintenant 4 ans ! J’ai tout d’abord fait un BAC STG puis un BTS MUC et grosse prise de conscience une fois diplômé je ne me voyais absolument pas faire ça de ma vie ! Hop je fais des recherches sur internet en janvier et m’inscris pour le concours infirmière de mars que j’obtiens et entre en formation a La Croix rouge. Me voilà donc infirmière depuis 4ans aux urgences pédiatriques. J’adore mon métier mais le contexte des urgences commence sérieusement à me peser, beaucoup de stress et surtout un manque de reconnaissance énorme autant patient que direction. Nous sommes tous d’accord nous ne faisons pas ce métier pour la reconnaissance mais se faire insulter quasi tous les jours par les parents car l’attente est trop longue, se faire qualifier d’incompétent parce que leur enfant ne passe pas en priorité alors qu’il a 39 de T• et les petites lettres de la direction comme quoi tu n’as pas bien fait l’entrée administrative (noté le nom de jeune fille du patient – donc enfant au cas où il serait marié peut-être ? ) parce que oui nous sommes aussi agent administratif la nuit nous devons codifier les actes et passer la carte vital… Car un agent administratif de nuit ça coûte trop cher et c’est pas compliqué alors on peut bien faire ça pour l’hopital… Heureusement j’ai une équipe en or qui me donne l’envie de rester mais je dois avouer que j’aspire à autre chose, j’ai envie d’être épanouie dans mon travail (comme tout le monde j’imagine) Il faut se donner les moyens et savoir partir quand le vent tourne. Voilou je voulais partager mon expérience car je pense ne pas être la seule dans ce cas et ça fait toujours du bien d’en parler

  4. Sonia
    28 mars 2019 / 18 h 56 min

    Coucou ! Article très intéressant. Moi aussi je suis ide en dialyse en hôpital publique. On s’en occupe dès patients chroniques ainsi que des patients atteints d’insuffisance rénale aiguë. Le milieu hospitalier est très usant. Et j’étais perdue pour rapport à ce que je pouvais faire comme spécialité en dehors d’infirmière anesthésiste… Je suis espagnole et dans mon pays c’est pas pareil les specialitations. Merci beaucoup. Vous m’avez inspiré. ❤️❤️

  5. Cécile
    29 mars 2019 / 8 h 21 min

    C’est rare de trouver une consœur IDE et blogueuse. J’adore. LOL
    Alors moi je suis une « vieille » diplômée depuis 16 ans. ( ben oui j’en ai 39!!!)
    J’ai bossé un peu partout (bloc, chirurgie, centre de réeducation , mas,soins continu , urgences et depuis peu en ehpad ou je m’eclate ( unité protégée ). J’ai bossé de jour et de nuit .C’est un métier difficile ( j’ai meme arrêté pendant 3 ans pour faire du secrétariat ) mais il ne faut pas hésiter à changer quand on est à bout. J’ai deux louloutes de 10 et 11 ans, j’attend qu’elles soient bien autonome et je pense faire l’ecole De cadre de santé. Voilà pour mon parcours
    Merci pour cet interview

    • Clarisse
      17 avril 2019 / 18 h 57 min

      Hey,
      Moi c’est Clarisse, 28 ans et 5 petites années en tant qu’infirmière.
      Depuis maintenant 3 ans, je suis en service d’oncologie et soins palliatifs. Il s’agit bien évidemment d’un service où l’on s’occupe de patients atteints d’un cancer aux différents stades de leur maladie, allant de l’annonce de la maladie jusqu’à la fin de vie.
      C’est un spécialiste très riche, qui nous fait grandir et nous permet de mieux nous connaître.
      Quoiqu’on en dise c’est un service où la vie et l’envie de vivre reste très présent.
      Merci pour cette rubrique dédiée à notre super métier !

  6. Camille
    29 mars 2019 / 16 h 17 min

    Coucou !
    Je suis Camille, j’ai 25 ans et je suis aussi infirmière.
    Après 3 ans intensifs, dans un des plus grand service d’urgence de France, j’ai pris un autre chemin. Celui de la réanimation néonatale depuis quelques mois. Ce service était un projet qui me tenait très à cœur. Mes 3 ans aux urgences m’ont permis de remplir mes bagages d’énormément de connaissances, pratiques… . Mais les urgences c’est aussi être confronté à la violence, la précarité, les motifs de consultation inadaptés. Je suis aujourd’hui beaucoup plus sereine et d’autant plus passionnée. Je travaille de nuit, et celles ci sont rythmées par les soins des bébés nés prématurément que je prend ‘ charge. Du bébé intubé né à 6 mois de grossesse au bébé né à terme avec un pneumothorax.. ce service est aussi très riche et varié ☺️
    D’ici quelques temps j’espere pouvoir me spécialiser avec la formation d’infirmière puéricultrice.

  7. LARONZE
    29 mars 2019 / 16 h 59 min

    J’adore cette rubrique JOB ! Très bonne idée de faire ça, on découvre beaucoup de parcours inspirants.

  8. Julie
    19 juin 2019 / 12 h 50 min

    Hello !
    J’ai 26 ans je suis infirmière en réanimation depuis 3 ans. J’ai fait un bac S puis j’ai eu mon concours d’infirmiere. J’ai passé trois ans a l’IFSI 2013-2016.
    J’ai d’abord travaillé deux mois en service de chirurgie digestive et bariatrique puis j’ai été transferé en réanimation chirurgicale et polyvalente (mon premier choix) en hopital publique
    Maintenant je travaille au Luxembourg toujours en réanimation polyvalente.
    On voit toute sortes de pathologie . On accueille les patients en situation de detresse vitale, de multidefaillance organique, arret cardiorespiratoire, choc septique, choc anaphylactique, choc hypovolemique, infection, post op de certaines operations.
    C’est un stress de tous les jours (comme dans n’importe quel autre service). On doit accompagner les patients, les familles, on est un peu des agents multitaches c’est ca etre infirmiere.
    On encaisse beaucoup quant a nos conditions de travail – sous effectifs, manque de consideration, salaire bas, heures supp qui s’accumulent(en France)- dommage car on l’aime notre metier mais parfois il nous rend malade.

    • Charlene
      18 septembre 2019 / 0 h 20 min

      Salut Julie, je viens de lire ton message, je suis également infirmière en réanimation et j’ai pour but d’aller exercer au Luxembourg. Du coup, je voulais savoir si on pouvait en discuter en quelques mots. Trouves tu des différences par rapport à l’an France ? Quels sont les avantages/inconvénients ? ..
      Merci de ta réponse. Charlene

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